Le temps des fins

Le temps des fins

Théâtre Ouvert - Salle Micheline et Lucien Attoun (Paris)

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Plus qu’une histoire de forêt menacée de destruction, Le temps des fins de Guillaume Cayet est une véritable fable écologique et poétique: chasseur mystique ou militant·es idéalistes, tou·tes sont lié·es intimement à ce lieu.

Un seul lieu, une multitude de destins: une forêt va être rasée pour construire, à la place, un lac censé alimenter une centrale nucléaire. Sur scène se succèdent un chasseur, des zadistes, une famille, tou·tes lié·es de différente manière à ce territoire. Le temps des fins s’interroge, en trois parties, au devenir de notre société contemporaine dans un monde voué au changement s’il ne veut pas « s’effondrer ». Une saga environnementale, où il est question de la fin d’un monde et du début d’un autre et où l’engagement politique se fait écologique.

NOTE D’INTENTION

« Je viens de la campagne.

Depuis gamin, j’écris sur les arbres. À l’école primaire, au couteau, nous gravions nos noms avec mon amoureuse de l’époque dans l’écorce d’un sapin. Puis plus tard, une fois devenu auteur, j’ai eu l’envie pulsionnelle et répétitive de plonger mes personnages dans l’univers sylvestre. La forêt, ses habitant·es : humains et non-humains. La forêt a toujours été pour moi un espace poétique et politique. Poétique, car elle me rappelait mes nombreuses pérégrinations enfantines, mes dérives. Politique, car juste à côté de chez moi la défense d’un Bois à Bure était devenue le fer de lance d’une contestation plus massive contre l’installation d’un centre d’enfouissement de déchets radioactifs. […]

Aujourd’hui, je côtoie énormément de littératures éco-féministes, de pensées d’écologie radicale. Je crois que c’est la seconde impulsion de ce spectacle. Parler pour une fois d’environnement. Parler pour une fois, dans mon écriture, de solution à la «crise climatique». Parler pour une fois de comment sortir la tête haute des brouillages politiques dans lesquels notre société est engluée. Et pour cela, ramener encore ces réflexions à ma propre expérience de gamin dans les bois.

Dans Le temps des fins, il est question de tout cela. D’utopies et de forêts. De fin d’un monde, de désastre annoncé, et surtout, et toujours, de luttes. Car face aux annonces collapsologistes d’un effondrement programmé, d’un monde en sursis, quelles armes avons-nous pour lutter ? Le temps des fins sera le récit de ces hommes et femmes sans monde, pris·es au piège entre un monde qui tarde à mourir et un autre qui tarde à naître. […]

En filigrane du temps des fins, expression empruntée au philosophe allemand Günther Anders, cette pensée : « il semble plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme». Si la fin du monde nous semble plus préhensible parce que nous en possédons des images et des représentations, il nous reste justement à produire des images et des imaginaires de ce que pourrait-être la fin du capitalisme.

Le temps des fins, à sa toute petite échelle, tente d’en offrir une représentation. » – Guillaume Cayet

Avec la forêt de Bure en tête, proche de là où il a grandi, Guillaume Cayet a imaginé un texte incarné par trois acteur·rices, qui cherche d’autres façons d’habiter le monde, face à la crise climatique. Avec ses rythmes galvanisants, la musicienne Anne Paceo composera pour un chœur présent sur scène, faisant basculer ces récits dans la dimension du mythe.

PRODUCTION La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche; Compagnie Le désordre des choses PRODUCTION DÉLÉGUÉE La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche COPRODUCTION Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines; Théâtre de la Manufacture – CDN Nancy Lorraine; Théâtre de la Cité internationale ; Scène nationale de l’Essonne; Espace 1789 – Saint-Ouen; Acb scène nationale Bar-Le-Duc; Lieux Culturels pluridisciplinaires de la ville de Lille; Centre culturel de La Ricamarie Avec la participation artistique du Jeune théâtre national Le désordre des choses est une compagnie conventionnée avec la DRAC Auvergne–Rhône-Alpes. Elle reçoit le soutien de la région Auvergne–Rhône-Alpes et du département du Puy-de-Dôme. Guillaume Cayet est artiste associé au Théâtre de la Manufacture – CDN Nancy-Lorraine. La compagnie le désordre des choses / Guillaume Cayet est soutenue par le Département de la Seine-Saint-Denis dans le cadre de la résidence artistique à l’Espace 1789 de Saint-Ouen. Guillaume Cayet est membre de l’Ensemble artistique de La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche. REMERCIEMENTS LADAPT Le Safran dans le cadre du programme Culture et Santé soutenu par l’ARS, la DRAC, et la région Auvergne-Rhône-Alpes et à la commune de Saint-Michel de Chabrillanoux en Ardèche.

Le texte est à paraître aux Éditions Théâtrales.

Texte et mise en scène Guillaume Cayet Éditions Théâtrales (2024) Avec Vincent Dissez, Marie-Sohna Condé, Mathilde Weil et un chœur d’amateur·ices Avec la participation d’Achille Reggiani Scénographie Cécile Léna Lumière Kevin Briard Création sonore Antoine Briot Vidéo Julien Saez Costumes Patricia De Petiville, Cécile Léna Création masques Judith Dubois Collaboration artistique Julia Vidit Création musicale Anne Paceo Régie générale Charles Rey Conseiller littéraire Jean-Paul Engélibert

Numéro de licence : Cat 1 : L-D-21-119 Cat 2 : L-D-21-120 Cat 3 : L-D-21-121

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